Cannabis et troubles psychotiques
Résumé
La consommation de cannabis augmente le risque de troubles psychotiques, notamment de schizophrénie de manière dose-dépendante.
Le risque le plus élevé est retrouvé chez les consommateurs quotidiens de cannabis fortement titré en Δ-9-THC.
Le risque est augmenté par le fait d’avoir commencé à consommer du cannabis avant l’âge de 15 ans, par l’interaction avec certains facteurs génétiques et d’autres facteurs de risque environnementaux de schizophrénie, notamment certaines maltraitances infantiles.
Chez les patients schizophrènes, la consommation de cannabis aggrave la symptomatologie psychotique, augmente le risque de violence, favorise les rechutes, augmente la fréquence des hospitalisations, diminue l’observance aux traitements et favorise la résistance aux traitements antipsychotiques.
Il existe une amélioration significative des symptômes positifs, des symptômes thymiques et du fonctionnement global chez les patients schizophrènes qui arrêtent leur consommation par rapport à ceux qui la continuent.
Il ne faut ne pas traiter un trouble, les troubles psychotiques, sans traiter l’autre, l’addiction au cannabis.
Les approches thérapeutiques actuelles intègrent l’abord addictologique, notamment les approches motivationnelles, dans la prise en charge psychiatrique.
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