Différences mâles/femelles dans les effets de l'éthanol sur la plasticité hippocampique chez le rat adolescent : rôle des œstrogènes - Groupe de Recherche sur l'alcool et les pharmacodépendances - UMR INSERM_S 1247 Accéder directement au contenu
Thèse Année : 2020

Male/female differences in ethanol effects on hippocampal plasticity in adolescent rats : role of estrogens

Différences mâles/femelles dans les effets de l'éthanol sur la plasticité hippocampique chez le rat adolescent : rôle des œstrogènes

Résumé

Binge drinking (BD) is a kind of alcohol consumption mostly appreciated by young people and defined by an episodic and huge alcohol intake in a short period of time in order to reach drunkenness. Within young people populations, BD is responsible of cognitive impairments, and the gender gap regarding alcohol consumption is now closed while women may be more sensitive to the deleterious effects of ethanol (EtOH) on the brain. In this context, it appears important to understand the sex-difference effects of binge drinking on brain function, especially the neuronal plasticity of the hippocampus which is the cellular mechanism of memory and learning. Thereby, the main goals of my thesis work were i) to investigate the importance of the estrus cycle on the effect of a short BD exposition on the hippocampal network plasticity, ii) to measure the estrogens-induced modulation of ethanol effects during adolescence period in female and male rats, and iii) to explore action mechanisms that might be involved. Thus, we recorded in adolescent female rats the plasticity of hippocampus slices after a short BD exposition. We have shown a Long-Term Depression (LTD) plasticity abolition 24h after the first ethanol injection, only when ethanol was injected during the endogenous peak of estrogens, suggesting an interaction between those two molecules. Then, we verified the hypothesis of an E2-EtOH interaction in post-pubescent, pre-pubescent female rats as well as in pubescent male rats after a treatment of exogenous E2 and EtOH. LTD abolition was found in every group. We used specific antagonists to highlight the implication of estrogens receptors and NMDA receptor GluN2B subunit in those results. We concluded that estrogens might be a gender driven vulnerability factor regarding alcohol effects on cognitive function during adolescence
Le binge drinking (BD) est un mode de consommation d'alcool très répandu chez les jeunes adultes et qui se caractérise par une prise massive et épisodique d'alcool dans un laps de temps court afin d'atteindre rapidement l'état d’ivresse. Chez ces jeunes, le BD est responsable de perturbations des capacités cognitives et la consommation des femmes rattrape celle des hommes alors qu'elles seraient plus sensibles aux effets délétères de l'éthanol (EtOH) sur le cerveau. Dans ce contexte, il nous est apparu important de comprendre les différences liées au sexe dans les effets du BD sur le fonctionnement cérébral, et notamment la plasticité neuronale d’e l'hippocampe, mécanisme cellulaire de la mémoire et des apprentissages. Ainsi, les objectifs de ma thèse ont été i) d'explorer l'impact du cycle ovarien sur les effets du BD sur la plasticité neuronale de l'hippocampe, ii) de mesurer la modulation des effets de l'éthanol par les œstrogènes pendant l'adolescence chez la femelle et chez le mâle, et iii) de chercher les mécanismes d'action impliqués. Ainsi, nous avons enregistré chez la ratte adolescente la plasticité du réseau hippocampique ex vivo après une exposition courte à l'éthanol après 2 binges d'éthanol. Nous avons mis en évidence une abolition de la plasticité de type dépression à long terme (LTD) à 24h de délai, seulement lorsque l'administration d'éthanol était effectuée pendant le pic d'œstrogènes endogènes, suggérant une interaction entre éthanol et œstrogènes (E2). Pour vérifier cette hypothèse, nous avons mesuré chez des rattes pubères, prépubères, et chez des mâles adolescents les effets sur la DLT d'un traitement exogène d’E2+EtOH. L'abolition de la DLT a été observé à chaque fois. L'utilisation d'antagonistes spécifiques nous a permis de mettre en évidence l'implication des récepteurs aux œstrogènes, ainsi que de la sous-unité GluN2B des récepteurs NMDA dans ces résultats. Nous concluons que les œstrogènes pourrait être un facteur de vulnérabilité liés au genre vis-à-vis des effets de l'alcool sur les capacités cognitives chez les femelles, pendant l'adolescence
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Origine : Version validée par le jury (STAR)

Dates et versions

tel-03626205 , version 1 (31-03-2022)

Identifiants

  • HAL Id : tel-03626205 , version 1

Citer

Kevin Rabiant. Différences mâles/femelles dans les effets de l'éthanol sur la plasticité hippocampique chez le rat adolescent : rôle des œstrogènes. Sciences agricoles. Université de Picardie Jules Verne, 2020. Français. ⟨NNT : 2020AMIE0038⟩. ⟨tel-03626205⟩
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