La place de la femme et la question du mariage dans la réflexion sur l'amour et les femmes du début du Cinquecento - Textes, Représentations, Archéologie, Autorité et Mémoires de l'Antiquité à la Renaissance - UR UPJV 4284 Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Eugesta : Revue sur le genre dans l'Antiquité Année : 2020

The place of women and the question of marriage in the reflection on love and women in the early fifteenth century

La place de la femme et la question du mariage dans la réflexion sur l'amour et les femmes du début du Cinquecento

Résumé

At the very beginning of the Italian Cinquecento, Mario Equicola's De mulieribus (1501) offers a defence of women based not only on the humanist opposition to the misogynistic theses inherited from the ancient and medieval medical tradition, but also on a sharp critique of patriarchal society and the subjugation of women, especially within the institution of marriage. This theme appears to be an interesting criterion for evaluating theses on the status of women at a time when women are particularly represented in the new literature of love and courtship. Although Equicola's work was the most significant expression of the renewed debate on women's issues, it remains an exception among the Italian treatises and dialogues that were flourishing at the time, even though the philosophical model of reflection on love relationships, revived by Marsilio Ficino in his commentary on Plato's Banquet (1469), was gradually erased in favour of a celebration of the heterosexual couple and of marriage, ideally conceived of as the harmonious place of a partnership between the spouses. This article examines the main witnesses to this non-linear evolution in the early years of the sixteenth century in Italy in order to put the singularity of Mario Equicola's De mulieribus into perspective.
Au tout début du Cinquecento italien, le De mulieribus (1501) de Mario Equicola offre une défense des femmes fondée non seulement sur l’opposition, répandue chez les humanistes, aux thèses misogynes héritées de la tradition médicale antique et médiévale, mais sur une critique vive de la société patriarcale et de la soumission des femmes. Expression maximale du renouveau du débat sur la question féminine, l’ouvrage d’Equicola reste cependant une exception au sein des trattati italiens sur l’amour, les femmes et la cour qui fleurissent alors, bien que le modèle philosophique de la réflexion sur les rapports amoureux, remise à l’honneur par Marsile Ficin dans le Commentaire sur le Banquet de Platon (1469), soit peu à peu effacé au profit d’une célébration du couple hétérosexuel et du mariage conçu comme le lieu harmonieux d’un partenariat entre les époux. Cet article se propose d’étudier les principaux jalons de cette évolution non rectiligne dans les premières années du XVIe siècle en Italie, des Dialoghi d’amore de Léon l’Hébreu au Cortegiano de Baldassare Castiglione.
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Dates et versions

hal-03324662 , version 1 (23-08-2021)

Identifiants

  • HAL Id : hal-03324662 , version 1

Citer

Laurence Boulègue. La place de la femme et la question du mariage dans la réflexion sur l'amour et les femmes du début du Cinquecento. Eugesta : Revue sur le genre dans l'Antiquité, 2020, 10, pp.233-268. ⟨hal-03324662⟩

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