Écho traductrice : ce qui survit - Université de Picardie Jules Verne Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Polysèmes Année : 2018

Écho traductrice : ce qui survit

Résumé

Cet article prend pour point de départ une analogie proposée par le traductologue Georgy Katzarov entre le traducteur et la figure d’Écho pour interroger ses modalités et ses limites. Si l’image paraît de prime abord doloriste, vouant le sujet traduisant à un étiolement sans recours, d’autres points de vue lui apportent un éclairage plus positif. L’écho comme modalité de la traduction invite au jeu sur les sons et les sens ; il est aussi ce qui prolonge la vie du texte, ses effets littéraires, en faisant émerger des résonances que l’original ignorait parfois receler, ce qu’atteste le dialogue tissé par Anne Hébert, poétesse québécoise, avec son traducteur anglophone. Un autre dialogue, celui de Douglas Robinson avec les membres de son réseau de traducteurs, fait apparaître le désir de surmonter l’idée selon laquelle le traducteur, « canal » ou « chaman » d’une voix toute-autoritaire, ne peut accéder à la dignité d’écrivain. Enfin, en se confrontant à un poème religieux de George Herbert qui dévoile lui-même l’inventivité salvatrice de l’écho, l’on reformulera la tâche du traducteur comme un devoir de ré-énonciation, rachetant la perte au moyen de la création, comme l’Écho du poème rémunère sa parole tronquée d’une chute brève mais toujours scintillante.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-03650890 , version 1 (25-04-2022)

Identifiants

  • HAL Id : hal-03650890 , version 1

Citer

Camille Fort. Écho traductrice : ce qui survit. Polysèmes, 2018, 20. ⟨hal-03650890⟩
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