Foreword - For a sociology of reception and audiences - Université de Picardie Jules Verne Accéder directement au contenu
Chapitre D'ouvrage Année : 2006

Foreword - For a sociology of reception and audiences

Avant-propos - Pour une sociologie de la réception et des publics

Résumé

What is the current status of theoretical reflections and empirical investigations gathered under the - falsely homogenising - label(s) of 'reception studies' and/or 'audiences studies', which are, moreover, variously qualified - viewers, readers, users, 'practitioners', consumers, etc.? Beyond their controversial genealogy, their aporias and, sometimes, their dead ends, beyond also the more or less sterile polemics that they continue to feed, what assessment can be made of their contributions? What are the research perspectives that they are currently outlining? Presented in this way, the questions seem like a gamble for those who know the abundance and diversity of the research produced in this - fragmented - stream since the 1970s, particularly in Anglo-Saxon countries. However, it is to such questions that the authors of this collective work have confronted themselves, resulting from an international and multidisciplinary colloquium organised over three days in November 2003 by the Centre de recherches en science politique (CARPO) of the University of Versailles - Saint-Quentin-en-Yvelines (France), in close collaboration with Lyn Thomas of the Institute for the Study of European Transformations of the London Metropolitan University. Bringing together 37 speakers of several nationalities (French, British, American, Swiss, German, Swede, etc.), this conference, without neglecting theoretical and methodological questions, favoured the presentation of recent empirical research, carried out from various theoretical perspectives and based on a very wide range of investigative techniques (ethnographic or participatory observations, focus groups, interviews, analysis of readers' or fans' letters, or of critical articles, studies of the content of texts or works, various documentary analyses, exploitation of statistical data, etc.). It was an opportunity for a - rare - dialogue between French and foreign researchers of several generations, from various disciplinary backgrounds and traditions (sociologists, political scientists, media, information and communication science or education specialists, literary scholars, historians). At a time when the first French-language syntheses on this research field are appearing, it seemed to us that the critical mass of work now allowed for a reasoned accumulation of the main contributions and results, controlled by cross-views. Represented and confronted here, the heuristic pluridisciplinarity of these varied studies, all exploring the "terra incognita" downstream of the communication processes, has provided and still provides numerous and precious tools for the intelligibility of art and society, allowing for a better understanding of the analysis of the plural appropriations and multiple uses of symbolic goods in general, whether cultural, artistic, media and/or political, by the different audiences for which they are (or are not) intended. It was the primary ambition of the colloquium and of this book to remind us of this, and to illustrate the richness and vitality of the research currently being carried out abroad, but also - albeit timidly - in France, where reception studies are still a poorly (re)known field, particularly in political science.
Où en sont aujourd'hui les réflexions théoriques et les enquêtes empiriques rassemblées sous le(s) label(s) - faussement homogénéisant(s) - d' « études de réception » et/ou « des publics » , par ailleurs diversement qualifiés - téléspectateurs, lecteurs, usagers, « pratiquants », consommateurs... ? Par-delà leur généalogie controversée, leurs apories et, parfois, leurs impasses, par-delà aussi les polémiques plus ou moins stériles qu'elles continuent d’alimenter, quel bilan peut-on faire de leurs apports ? Quelles sont les perspectives de recherche qu’elles dessinent actuellement ? Présentées ainsi, les questions font figure de gageures pour qui connaît le foisonnement et la diversité des travaux produits dans ce courant de recherches - éclaté - depuis les années 1970, en particulier dans les pays anglo-saxons. C’est pourtant à de tels questionnements que se sont confronté-es les auteur-es de cet ouvrage collectif, issu d’un colloque international et pluridisciplinaire organisé pendant trois jours en novembre 2003 par le Centre de recherches en science politique (le CARPO) de l'Université de Versailles - Saint-Quentin-en-Yvelines (France), en collaboration étroite avec Lyn Thomas de l’Institute for the Study of European Transformations de la London Metropolitan University. Réunissant 37 intervenants de plusieurs nationalités (Français, Britanniques, Américains, Suisses, Allemands, Suédois…), ce colloque, sans négliger pour autant les interrogations théoriques et méthodologiques, a privilégié la présentation de recherches empiriques récentes, menées dans des perspectives théoriques diverses et fondées sur un très large panel de techniques d'enquête (observations ethnographiques ou participantes, « focus groups », entretiens, analyse de courriers de lecteurs ou de fans, ou encore de corpus d’articles critiques, études de contenu des textes ou des œuvres, analyses documentaires diverses, exploitation de données statistiques…). Il a été l'occasion d'un dialogue - rare - entre chercheur-es français-es et étranger-es de plusieurs générations, issu-es d'horizons et de traditions disciplinaires variés (sociologues, politistes, spécialistes des médias, des sciences de l’information et de la communication ou de l’éducation, littéraires, historiens). A l’heure où paraissent les premières véritables synthèses en langue française sur ce courant de recherches , il nous a semblé que la masse critique des travaux autorisait dorénavant une cumulativité raisonnée des principaux apports et résultats, contrôlée par des regards croisés. Représentée et confrontée ici, la pluridisciplinarité heuristique de ces études variées, explorant toutes cependant la « terra incognita » en aval des procès de communication, a fourni et fournit encore de nombreux et précieux outils d’intelligibilité de l’art et du social, permettant de mieux appréhender l'analyse des appropriations plurielles et des usages multiples des biens symboliques en général, qu’ils soient culturels, artistiques, médiatiques et/ou politiques, par les différents publics auxquels ils sont (ou non) destinés. C’était l’ambition première du colloque et du présent ouvrage que de le rappeler, et d’illustrer la richesse et la vitalité des recherches menées actuellement à l'étranger, mais aussi - quoique timidement - en France, où les études de réception demeurent encore un domaine mal (re)connu, en particulier en science politique.
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Identifiants

  • HAL Id : hal-03689031 , version 1

Citer

Isabelle Charpentier. Foreword - For a sociology of reception and audiences. Isabelle Charpentier. Comment sont reçues les œuvres ? Actualités des recherches en sociologie de la réception et des publics, Creaphis Editions, pp.5-22, 2006, 2-913610-73-0. ⟨hal-03689031⟩

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