Post-elementare Schulbildung für die einfache Bevölkerung. Die Anfäng der ersten höheren Primarschule von Paris (1839-1852)
Post-elementary Education for the Lower Classes. The Beginnings of Paris’s First Higher Primary School (1839-1852)
École du peuple et scolarisation post-élémentaire
Résumé
Founded in accordance to the Guizot Law (1833), higher primary schools constituted the second degree of French primary instruction geared towards the lower classes during the July Monarchy. In 1839, the City of Paris opened a higher primary school, with the intention of training pupils to the needs of industry or trade. Based on documents coming from the French National Archives and the Archives of the City of Paris, and on published administrative reports, the article studies how the school was founded, how its pupils were recruited, and takes a look at the educational model and the nature of the teachings set up by its first director under the authority of the central committee of primary instruction of Paris. Because of the cost and duration of studying, the school was mainly frequented by pupils belonging to the upper working classes and the petite bourgeoisie. Nevertheless, an analysis of their professional profile as well as of the contents and aims of their teaching shows that the school can be firmly situated as belonging to the realm of popular schooling.
Créées en application de la loi Guizot de 1833, les écoles primaires supérieures forment sous la monarchie de Juillet le second degré de l’école du peuple que constitue alors l’ordre primaire. À Paris, une école primaire supérieure (de garçons) est ouverte en 1839 par la municipalité, dont l’objectif principal est de préparer ses élèves à entrer dans les métiers de l’industrie et du commerce. Fondé principalement sur les archives de l’établissement ainsi que sur divers rapports et écrits publiés sous la monarchie de Juillet, l’article étudie les conditions de sa création, de son fonctionnement et de son recrutement, ainsi que le modèle pédagogique et les enseignements mis en place par son premier directeur sous l’autorité du Comité central d’instruction primaire de Paris. Il montre que si, du fait de la durée et du coût des études, l’établissement est surtout investi par la frange supérieure des classes populaires et une petite voire moyenne bourgeoise économique, celui-ci se situe bien davantage du côté de l’école du peuple que de celle des élites sociales, tant du point de vue socioprofessionnel que du point de vue des enseignements dispensés.