Immanence et transcendance, retours sur l'emploi de la nature aux XVIIe et XVIIIe siècles
Résumé
La nature aux XVIIe et XVIIIe siècles est un thème profondément ambivalent. D’un côté, le mécanisme la tire vers une autonomie l’émancipant du divin, et, de l’autre, la théologie naturelle la transfigure en témoin assuré de la bienveillance divine. Diderot et Rousseau exemplifient et amplifient cette ambivalence, le premier en ré-enchantant la nature mais sans y voir une quelconque transcendance, le second par une sorte d’aller-retour entre un moi ému et une présence divine toujours incertaine.