Psychologie en première et en troisième personne : de la « psychologie concrète » à la psychologie clinique - Université de Picardie Jules Verne Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Pratiques Psychologiques Année : 2018

Psychology in first and third person: From concrete psychology to clinical psychology

Psychologie en première et en troisième personne : de la « psychologie concrète » à la psychologie clinique

Résumé

This article presents some basic concepts proposed by G. Politzer, articulated around the concept of “tragic life”, in the literary sense of the composition of a complex of events, actions and people, unity and meaning can only be realized in “first person”. In this context, defining the perimeter of legitimacy of clinical psychology, a “fact” specifically psychological necessarily corresponds to an act which takes existence and feel like segment of a human drama, as an effective act of the singular individual. Critics resulting analyzes relate to the abstract and formal perspective of scientific psychology, which considers classes of facts rather than facts, designing them as entities in themselves, the external I they are demonstrations. The explanatory model which necessarily carries out field of concrete psychology since its causalists schemes have lost sight of the act “first person”. And psychologists would not have noticed that “I remove the psychological facts is destroying them.” (G. Politzer). The person, in his psychic dimension, can only be understood from the person, which makes it possible to specify the field of clinical psychology, and more generally, of any clinical approach.
Cet article présente certains concepts fondamentaux proposés par G. Politzer, articulés autour de la notion de « vie dramatique », au sens littéraire de la composition d’un complexe d’événements, d’actions et de personnes, dont l’unité et la signification ne peuvent se réaliser qu’en « première personne ». Dans ce contexte définissant le périmètre de légitimité de la démarche clinique, un « fait » spécifiquement psychologique correspond nécessairement à un acte qui ne prend existence et sens que comme segment d’un drame humain, comme un acte effectif de l’individu singulier. Les analyses critiques qui en découlent portent sur la perspective abstraite et formelle de la psychologie scientifique, laquelle considère des classes de faits plutôt que des faits, en concevant ceux-ci comme des entités en soi, extérieures au Je, dont ils sont les manifestations. Le modèle explicatif qui en procède sort nécessairement du champ de la psychologie concrète puisque ses schémas causalistes ont perdu de vue l’acte en « première personne ». Et les psychologues ne se seraient pas aperçus qu’ « ôter le Je aux faits psychologiques, c’est les anéantir » (G. Politzer). La personne, dans sa dimension psychique, ne peut se comprendre qu’à partir de la personne, ce qui permet de spécifier le domaine de la psychologie clinique, et plus généralement de toute démarche clinique.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-04077180 , version 1 (21-04-2023)

Identifiants

Citer

P. Spoljar. Psychologie en première et en troisième personne : de la « psychologie concrète » à la psychologie clinique. Pratiques Psychologiques, 2018, 24 (4), pp.451-465. ⟨10.1016/j.prps.2017.11.002⟩. ⟨hal-04077180⟩

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