Efficacité d’une rééducation précoce chez des patients opérés d’une prothèse totale inversée d’épaule suite à une fracture de l’extrémité proximale de l’humérus - Université de Picardie Jules Verne Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Kinésithérapie, la Revue Année : 2023

Efficacité d’une rééducation précoce chez des patients opérés d’une prothèse totale inversée d’épaule suite à une fracture de l’extrémité proximale de l’humérus

Résumé

Introduction Les fractures proximales de l’humérus (FPH) sont des traumatismes fréquents avec une incidence qui augmente [1]. Il n’y a pas de consensus sur le traitement conservateur ou chirurgical pour ces patients [2]. Environ 20 % des patients sont opérés [1] notamment d’une prothèse totale inversée (PTI). Dans ce contexte traumatique, les modalités de la rééducation postopératoire n’ont pas été évaluées. Le but de cette étude est d’évaluer l’impact d’une rééducation précoce (RP) chez ces patients. Matériel et méthodes Cette étude rétrospective incluait des patients opérés d’une PTI suite à une FPH qui étaient divisés en deux groupes correspondants chacun à un hôpital différent. Le groupe RP commençait la kinésithérapie dès J1 postopératoire, le port de l’attelle était de confort. Le groupe rééducation tardive (RT) commençait la rééducation à J30, le port de l’attelle était strict. Les critères de jugement principaux étaient les scores fonctionnels alors que les critères secondaires étaient la cicatrisation des tubérosités et les complications. Résultats Au total, 94 patients ont été analysés dans l’étude, 45 dans le groupe RP et 49 dans le groupe RT. Le recul moyen est de 45 mois. Le groupe RP a des résultats statistiquement et cliniquement significatifs par rapport au groupe RT pour le score de Constant (p < 0,001) et l’ASES (p < 0,001). La cicatrisation est statistiquement significative (p = 0,005) en défaveur du groupe RP mais l’analyse multivariée ne montrait pas de différence. Discussion/conclusion D’après nos résultats, il semblerait pertinent de commencer la rééducation le plus tôt possible chez ces patients. Les résultats fonctionnels ne semblent pas dépendre de la bonne cicatrisation des tubérosités ce qui est étayé par la littérature [3]. La littérature [4] ne retrouve pas le même impact d’une RP chez des patients opérés d’une PTI dans un contexte programmé (omarthrose, rupture massive de la coiffe) mais elle conclue sur le côté sécure de celle-ci. Cette discordance pourrait être due au fait que notre population est différente. Le manque de kinésithérapie et de préparation pourrait aussi être une raison puisque la littérature montre un lien entre l’état préopératoire des patients et les résultats [5]. Les limites de notre étude sont l’aspect rétrospectif et le manque d’évaluation de facteurs de confusion (comorbidités (diabète), tabac) pouvant impacter la cicatrisation et les résultats. Une RP chez des patients opérés d’une PTI après une FPH permet de meilleurs résultats même si la cicatrisation apparaît moins qualitative.

Domaines

Chirurgie
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-04082986 , version 1 (26-04-2023)

Identifiants

Citer

Etienne Poras, Francois-Régis Sarhan, Romain Lancigu. Efficacité d’une rééducation précoce chez des patients opérés d’une prothèse totale inversée d’épaule suite à une fracture de l’extrémité proximale de l’humérus. Kinésithérapie, la Revue, 2023, 23 (255), pp.30-31. ⟨10.1016/j.kine.2022.12.053⟩. ⟨hal-04082986⟩
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